Époque: 1800-1850
François-Xavier Rocheleau était un membre important de la communauté francophone de Kingston au tournant du 19e siècle. Il est arrivé de Trois-Rivières, Québec, en mi- ou fin-1790 avec sa femme Marie-Louise (ou Lisette, comme elle se faisait appeler par ses proches) et au moins une fille, Elizabeth, qui est née à Montréal en 1794. Il était un maitre-maçon qui se spécialisait en construction d’églises et de cathédrales. En 1796, Rocheleau et sa femme accueillirent une autre petite fille, Charlotte, et l’année suivante achetèrent un lot le long de la Rue Princess. Rocheleau se construit une maison familiale de deux étages à cet emplacement, finissant les travaux en 1808. Cette maison existe toujours, aux numéros 68-70-72 Rue Princess, comme on le voit par ses initiales gravées en haut à droite sur la façade du bâtiment. La maison fut utilisée plus tard en tant que bureau pour John A. MacDonald et Alexander Campbell dans les années 1840.
En 1802, Rocheleau devint agent de la paix à Kingston. Il contribua aussi à plusieurs projets dans la ville : on lui demanda au début des années 1800 de construire un mur autour de l’Eglise Saint George et un autre autour du Palais de Justice. Son plus grand projet, par contre, commença quand Mgr Alexander Macdonell, le premier évêque catholique de Kingston, lui demanda de construire une église pour la population catholique en 1808. Cette église, l’Eglise Saint Joseph, servi le peuple catholique de Kingston pendant 40 ans, jusqu’à 1848, quand la Cathédrale Sainte Marie ouvra ses portes. La famille Rocheleau entière s’est bien établie dans la communauté de Kingston : Marie-Louise devint la marraine d’au moins 3 enfants entre les années 1797 et 1808, et les enfants Rocheleau se marièrent avec des membres de familles anglophones importantes à Kingston (Elizabeth se maria avec un certain James Kipp, fils de Samuel et Mary Kipp, en 1813, dont le nom était déjà connu dans les cercles de la traite de fourrures).
