Époque: Après 1950
Église St-François d’Assise
Même s’il existait des églises catholiques à Kingston avant les années 1950, dont St. Mary’s, elles n’assuraient pas de services pour les francophones. Très catholiques, les membres du Club Champlain (club de francophones) furent aussi conscients que l’Église catholique fut une force assurant la survie de la langue et de la culture françaises au Québec. Le groupe fit des démarches auprès du recteur du collège des Jésuites de Regiopolis de Kingston pour que les francophones puissent être reçus dans leur chapelle les dimanches pour assister à la messe. Le collège accepta et chaque dimanche, il y eu un sermon en français. En 1958, il fallut changer pour la chapelle des Sœurs de la Providence, plus spacieuse.Mais le club désira une réelle paroisse catholique française menée par un prêtre francophone. L’archevêque de Kingston Mgr J. A. O’Sullivan accepta de faire une demande auprès des autres évêques et reçut une réponse positive. Le 26 juillet 1958, l’abbé Henri Perron de St-Boniface vint s’établir à Kingston. La messe fut célébrée pour la première fois le 3 août, à la chapelle des Sœurs de la Providence, et le 26 août se forma une association des dames auxiliaires. Il y eut rapidement la formation d’une chorale, d’un chœur d’enfants et des cours de catéchisme. Les autorités ecclésiastiques donnèrent le nom de St-François d’Assise à la paroisse, pour commémorer la chapelle St-François, construite par les Récollets en 1675 au Fort Frontenac. Un fonds est constitué pour la construction d’une nouvelle église et la paroisse réussit à amasser plus de 10 000$. L’Église St-François d’Assise, située au 512, rue Frontenac, reçut la bénédiction de Mgr O’Sullivan le 12 mars 1961.Tout comme l’abbé Perron, les autres prêtres qui suivirent, dont l’abbé Rozon et le père Wolan, furent très impliqués dans la création de classes et d’écoles françaises et travaillèrent souvent de concert avec d’autres organisations sociales francophones, surtout le Club Champlain.
1Léopold Lamontagne «Hospitalité des Jésuites », L’Appel, 1ère année, no 3, 6 juillet 1958, p. 1
2Anonyme, «L’union fait la force », L’Appel, 4ème année, no 5, mi-mars 1961, p. 1.
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