École secondaire Marie-Rivier

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Tour : Francophone
Titre : École secondaire Marie-Rivier
Emplacement : 711 Dalton Ave.
Ville : Kingston
Description : Le projet de centre scolaire communautaire est lancé en 1989 par le Centre culturel Frontenac.

Résumé

École secondaire Marie-Rivier

Le projet de centre scolaire communautaire est lancé en 1989 par le Centre culturel Frontenac. Le projet initial est la conception d’un centre de service accessible à tous les francophones de la région qui serait aussi associé à une véritable école secondaire française, indépendante, qui lierait les secteurs public et séparé. Dès le départ, l’Association canadienne française de l’Ontario (ACFO) de la région Mille-Îles appuie fortement le projet. Un représentant de chaque organisme membre du centre Frontenac doit siéger dans un seul et même comité de travail pour étudier le projet. La faisabilité du projet est confirmée en 1991 par une étude réalisée par la firme Rhéal Leroux et Associés, qui évalue les coûts à près de 10 millions de dollars. Mais la firme estime également que le projet va créer plusieurs emplois et stimuler l’économie locale, alors qu’on est en période de récession. L’ACFO Mille-Îles et le Centre Frontenac sont chargés de présenter le projet aux élus politiques régionaux.

De leur côté, les deux conseils scolaires ont fait des demandes de subventions pour la construction d’une école secondaire et c’est la commission des écoles séparées qui obtient la première approbation pour l’école Marie-Rivier. En 1992, l’école secondaire française Marie-Rivier est encore à l’état de portatives sur le site du collège Regiopolis. Cela ressemble un peu à des maisons mobiles dont les toilettes sont situées dans l’édifice principal de Regiopolis. Cette année-là, l’école reçoit une subvention de 7 200 000 $ du ministère de l’éducation pour la construction du centre scolaire communautaire. Une «campagne de levée de fonds pour la partie communautaire du projet » est aussi organisée par l’ACFO Mille-Îles, le 23 février 1993.1 L’objectif est de 300 000 $. L’ACFO provinciale se met aussi de la partie en rédigeant des lettres d’appui au projet, destinées au gouvernement fédéral. Celui-ci fournit au Centre scolaire un premier montant de 592 000$ pour la construction de la partie communautaire. Le gouvernement provincial offre quant à lui 572 000$ pour cette même partie. Les travaux de construction ne peuvent attendre plus longtemps que la commission scolaire publique obtienne sa subvention et finalement, une entente de partenariat est conclue entre les deux commissions.2

Le conseil des écoles séparées entreprend alors des démarches pour obtenir le site d’Olan Mills, une ancienne usine de photographie, pour y aménager le Centre scolaire communautaire. Mais le conseil municipal s’oppose à l’achat du terrain situé en zone industrielle, près de l’autoroute 401, presque à l’extérieur de la ville. Un long processus de négociations s’étend de 1994 à 1995 et l’ACFO, dans ses fonctions d’intermédiaire habituelles, appuie fortement la cause du centre auprès des autorités municipales. En juin 1994, le chef du Bloc québécois Lucien Bouchard intervient lui-même publiquement pour dénoncer l’entêtement de la ville de Kingston dans son opposition au projet. Il a été scandalisé par les installations des portatives de Marie-Rivier et juge inacceptable qu’on puisse laisser des étudiants dans de telles conditions. En septembre 1994, le gouvernement fédéral accorde 400 000$ supplémentaires pour la construction d’un théâtre. Le ministère de l’éducation et le ministère de la culture de l’Ontario recommandent aussi au gouvernement provincial d’investir encore 813 000$, ce qui fut accepté.3

La levée de la première pelletée de terre est faite le 5 décembre 1995. Les élèves de Marie-Rivier débutent leurs cours dans les nouveaux locaux du 711, avenue Dalton le 3 septembre 1996. La cérémonie d’ouverture officielle a lieu le 26 avril 1997.

Le conseil scolaire public n’ayant pas reçu la subvention, il doit renoncer pour le moment au grand projet d’école secondaire française. Mais l’école secondaire publique Mille-Îles loge depuis 1996 au sein de l’école KCVI, tout en restant autonome, et éprouve des problèmes d’espace, avec le nombre grandissant d’inscriptions et l’impossibilité d’avoir de nouveaux locaux. Les salles ne possèdent pas de fenêtres sur l’extérieur et sont mal éclairées. De plus, les étudiants francophones ne se sentent pas toujours bien accueillis. L’ACFO Mille-Îles offre son soutien au conseil scolaire public pour trouver un nouvel endroit où déménager et pour trouver les fonds nécessaires. Elle écrit notamment au ministère de l’Éducation et aux députés locaux pour les convaincre de l’urgence du déménagement. S’étant concertés sur quatre possibilités de site, les parents, les élèves et le personnel optent pour le site de Calvin Park, sur Van Order Drive. La nouvelle école secondaire Mille-Îles ouvre ses portes à l’automne 1999.

Époque: Après 1950
Images:


1Association canadienne-française de l’Ontario, Conseil régional des Mille-Îles, L’ACFO Mille-Îles, 25 ans au service de la communauté, 1976-2001, Kingston, ACFO Mille-Îles, 2002, p. 40
2Association canadienne-française de l’Ontario, Conseil régional des Mille-Îles, L’ACFO Mille-Îles, 25 ans au service de la communauté, 1976-2001, Kingston, ACFO Mille-Îles, 2002, p. 40
3 Ibid., p. 40

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