Époque: Après 1950
Centre culturel Frontenac
Le projet d’un centre culturel francophone fut initié par le Club Champlain. En 1965, le club commença à louer la salle paroissiale St-François d’Assise pour en faire un petit centre récréatif. Lorsque Robert Sabourin arriva en 1976 et rencontra les divers groupes francophones, il prit conscience de la nécessité de créer un service de coordination qui ferait le lien entre les divers organismes de la région. On créa donc en janvier 1978 une liaison française réunissant le Club Champlain, le Club francophile, les louveteaux-éclaireurs, les jeunes adultes, Queen’s University, le CMR, l’école Cathédrale, etc. Il ne s’agit pas de centraliser la gestion de ces organismes mais de leur permettre de se consulter, d’organiser les projets et se concerter sur les différents problèmes. La liaison française prit le nom de Centre Social et culturel Frontenac. Le premier comité d’administration fut formé au printemps 1978 par Guy Verreault, Pierre Laforest, Napoléon Gauthier, Vincent Pineault et Gilles Ouellette.
De la salle paroissiale, le Centre Social et culturel Frontenac déménagea dans les locaux du International Hockey Hall of Fame, à l’angle des rues York et Alfred. En janvier 1982, il fit face à un surplus de travail pour le nombre de bénévoles et élabora donc une demande de financement au secrétaire d’État pour l’emploi d’une personne professionnelle permanente qui administrerait les dossiers et les projets. Le centre avait en plus besoin d’un local stable, d’une maison qui refléterait davantage une ambiance conviviale et familiale. Les membres achètèrent finalement la maison de Rosaire et Yvette Julien, situé au 520, rue Frontenac. Le nouveau centre fut inauguré le 6 novembre 1983. La maison comprenait deux salons (Salon Brisebois et petit salon), une cuisine, une salle de loisirs, un bureau de secrétariat pour le Centre Social et culturel Frontenac et l’ACFO, une salle d’artisanat et un atelier de bricolage. Gabrielle Gosselin fut embauchée comme première secrétaire à temps plein. Son mandat était d’«unir, coordonner et servir la communauté francophone [ainsi que de] mettre en commun et de se doter de ressources humaines, techniques ou financières [mises] à la disposition des organismes et concitoyens francophones ».
En 1996, le Centre culturel Frontenac déménagea dans les nouveaux locaux d’un Centre scolaire communautaire, centre qui loge également l’école secondaire catholique Marie-Rivier et le théâtre l’Octave.
1Association canadienne-française de l’Ontario, Conseil régional des Mille-Îles, L’ACFO Mille-Îles, 25 ans au service de la communauté, 1976-2001, Kingston, ACFO Mille-Îles, 2002, p. 37
2Gilles Ouellet, Lettre adressée au Président du Comité mixte sur la constitution, 12 janvier 1982. Fonds ACFO, Centre de recherche en civilisation canadienne-française, Université d’Ottawa.
Retour à la carte de l’histoire francophone