Époque: 1850-1900
Vers la fin du 18e siècle, la population catholique de Kingston était en train d’augmenter en grands nombres. Même si les besoins de cette population étaient satisfaits par la nouvelle église anglicane, l’Eglise Saint George, à l’origine, au tournant du siècle la croissance de la population catholique démontrait qu’une église catholique était nécessaire. En 1806, avec l’arrivée de Mgr Alexander Macdonell, le premier évêque catholique de Kingston, trois années auparavant, l’idée de construire une église catholique débuta quand Mgr Macdonell acheta cinq lots de terrain les uns à côté des autres sur le coin des Rues Bagot et William. Ce qui en tout faisait une acre de terrain pour l’église. Ce ne fut qu’en 1808, par contre, que Mgr Macdonell embaucha finalement le maitre-maçon François-Xavier Rocheleau, un membre important de la communauté francophone de Kingston, pour faire construire l’église. L’édifice, de 57 pieds de long et 32 pieds de large, était probablement la première église de l’Ontario faite de pierre. Elle fut dédiée à Saint Joseph, mais était connue plus couramment sous le nom « l’Eglise Française, » à cause du fait que c’était les catholiques francophones qui y allaient le plus souvent. Pendant la Guerre de 1812 l’église fut louée par l’armée et servit en tant qu’hôpital militaire pour les soldats, et après la fin de la Guerre elle redevint une église en 1814. Pendant 40 ans l’Eglise Saint Joseph était la seule église catholique de la région jusqu’à ce que la Cathédrale Saint Marie ouvrit ses portes pour accueillir encore plus de catholiques de Kingston en 1848, car cette population grandit encore plus dans les années trente et quarante avec l’immigration des Irlandais. Dans la fin des années cinquante, le bâtiment abandonné de l’église fut rouvert en tant qu’école pour filles, mais sa seconde vie comme école fut courte, et le bâtiment fut démoli en 1891 et remplacé par l’Académie Saint Vincent, qui exista pendant encore 70 ans sur le coin des Rues Bagot et William.